Restaurée, l’église de Saint-Melaine inaugurée et rouverte à La Chapelle-de-Brain

Article d’Audrey VAIRÉ – Ouest France

Dans le bourg de Brain-sur-Vilaine, de nombreux élus, artisans et bénévoles se sont réunis ce samedi 1er février, pour l’inauguration de l’église paroissiale, restaurée en 2019.

Ce samedi 1er février, l’église Saint-Melaine ouvrait une nouvelle page de son histoire. De nombreux élus, bénévoles et artisans se sont réunis pour son inauguration après près d’un an de travaux, à La Chapelle-de-Brain. « Ici, nous avons deux bourgs, deux églises et il y a donc eu deux restaurations », souligne le maire, Dominique Julaud.

Dans le bourg de Brain-sur-Vilaine, l’histoire de l’église paroissiale commence en 1412. Une date très précise, que l’on connaît désormais grâce à la dendrochronologie, une technique qui permet de déterminer l’année d’abattage des arbres utilisés pour la construction de l’édifice. « Même s’il y a quelques éléments romans antérieurs, l’église date, dans sa globalité, du XV^e siècle », affirme l’architecte Pascal Lesourd, du cabinet rennais l’Atelier Trigone.

Elle fut érigée par les bénédictins de Redon et nommée d’après Saint Mélaine, né dans un petit hameau, situé entre les bourgs de Brain et La Chapelle. « Devenu évêque de Rennes, il joua un rôle déterminant entre la population gallo-romaine et le pouvoir franc », déclare le maire.

Après quelques travaux au XIX^e siècle, la touche finale est amenée par l’architecte Hyacinthe Perrin, qui ajoute au bâtiment un clocher porche à flèche d’ardoise cantonnée de quatre clochetons, terminé au début des années 1920.

 

 

Encore des travaux à faire

« L’église a donc connu trois époques, avec des usages de construction différents. Sur ce chantier, on a tenu à respecter chacune de ces périodes, toujours avec l’idée de réparer plutôt que de changer », présente l’architecte. Concrètement, le gros des travaux était concentré sur la charpente et la nef, « qui était plus basse à l’origine ».

Confronté à un délai et un « budget contraint », le cabinet a fait des choix. « Il y a encore des travaux à réaliser par la suite, notamment les vitraux. J’insiste sur la notion d’entretien, très importante. »

Le budget était de 240 000 € hors taxes et a bénéficié de plusieurs subventions : 74 545 € du département, 52 500 € en fonds de concours de Redon agglomération, 44 501 € de la Région. La commune a apporté, elle, 68 548 € d’autofinancement, grâce à un emprunt.